LA MÉDIATION FAMILIALE
Un exemple…
Claudine, Nicolas et Jacqueline ont hérité, il y a un an, de la maison de leurs parents décédés.
Nicolas, au chômage, y a emménagé pour reprendre l'activité de leur père, restaurateur de voitures anciennes.
Jacqueline et son mari souhaiteraient installer leur cabinet d'ostéopathie dans la maison, qui est proche du centre ville.
Claudine a besoin d'argent rapidement après un divorce difficile.
La participation d'un conjoint requiert l'accord de tous
Après plusieurs mois de discussions, les frère et sœurs sont dans l'impasse.
Jacqueline veut rénover la maison et la valoriser avec son cabinet.
Nicolas s'oppose formellement à la disparition de l'activité de leur père. C'est un devoir de mémoire.
Claudine est résolue à vendre la maison, car ni son frère, ni sa sœur, n'ont les moyens de lui racheter sa part. Pressée d'en finir, elle fait appel à une médiatrice et lui expose sa situation. La communication avec son frère et sa sœur étant difficile, c'est la médiatrice qui les contacte pour une rencontre individuelle.
A l'issue de ces rendez-vous, les frère et sœurs sont d'accord de tenter une médiation à trois. Durant plusieurs entretiens, chacun expose son point de vue et ses envies, dans le cadre d'une communication respectueuse, posé par la médiatrice. Nicolas et Jacqueline découvrent que la souffrance de Claudine est plus importante qu'ils ne l'imaginaient, entre le deuil des parents et son divorce. Ils voudraient l'aider, mais dans le même temps ne souhaitent pas renoncer à leurs projets dans la maison.
Chaque participant peut arrêter
le processus de médiation à tout moment
La médiatrice les incite à imaginer des solutions, même les plus improbables. Peu à peu se dessinent les étapes d'un projet réalisable qui leur convient.
Jacqueline et son mari installeront leur cabinet d'ostéopathie dans le rez-de-chaussée de la maison, et Nicolas habitera à l'étage, et déplacera son activité dans un atelier au fond du jardin.
Jacqueline et son mari s'engagent à verser un loyer à Claudine pour l'usufruit de la maison, et à contracter un emprunt pour lui racheter sa part.
Nicolas payera les charges de la maison; il demande à ce que la situation soit réévaluée dans six mois pour voir si son activité a pu prendre de l'essor.
Ces décisions sont mises par écrit et symboliquement co-signées.
La médiatrice reste à leur disposition pour les revoir si des problèmes survenaient dans l'application de ces accords.
Les accords de médiation formalisent l'engagement
de chacun dans les solutions retenues